Croyances et Ostéopathie
08 juillet 2025
📖 J’ai récemment lu L’Espèce fabulatrice de Nancy Huston.
Elle y défend une idée simple mais puissante :
👉 Les conséquences de nos croyances sont plus intéressantes à observer que leurs origines.
🙏🏻 Prenons l’exemple de la religion.
Plutôt que de se demander si Dieu existe, Nancy Huston nous invite à observer ce que cette croyance produit dans le monde : des conflits, des appartenances, des comportements, des liens.
💆🏻♂️ Et en ostéopathie, n’est-ce pas la même chose ?
Nous agissons à partir de croyances, de modèles, de représentations.
Croire que le liquide céphalo-rachidien (LCR) fluctue ou que les os du crâne bougent (entre autres…) influence notre posture, notre toucher, notre intention.
Ce n’est pas la croyance qui soigne en soi, mais ce qu’elle nous fait faire dans la relation thérapeutique.
💡 Cela dit, il me semble essentiel de faire une distinction :
Ce que nos croyances nous font faire n’est pas forcément ce que nous devons communiquer au patient.
Dire à un patient qu’on l’a soigné en “mobilisant son LCR” n’est pas toujours utile – ni scientifiquement vrai.
Nos croyances peuvent enrichir notre pratique… à condition de les reconnaître pour ce qu’elles sont :
➡️ Des outils de perception.
⛔️ Pas des vérités à imposer.
❌ L’enjeu n’est pas de mentir au patient.
Mais d’assumer que certains récits guident notre pratique, tout en restant lucides sur ce que nous savons… et ce que nous ne savons pas encore expliquer.
🔬 La science est indispensable pour éviter les dérives et optimiser nos prises en charge. Mais en tant qu’ostéopathie, si notre finalité est d’accompagner la santé, alors la vérité n’est pas toujours l’unique boussole.
🎯 Et si la justesse se trouvait entre les deux ?
Proposer une pratique cohérente et éclairée,
tout en gardant l’ouverture d’esprit nécessaire face à l’inconnu.
Ce que les patients pensent de mon travail 🙏🏻
Ⓒ 2025 - Tous droits réservés
